Résumé
Dans ce texte, je revisite les traces laissées par différentes rencontres avec l’œuvre de Fernand Deligny dans le but de réfléchir aux liens possibles entre les concepts et les pratiques développés par cet auteur et le domaine des droits de l’homme et des soins. A partir d’une rencontre inattendue avec Deligny à la Bienal das Artes de São Paulo, je retrace les chemins empruntés avant et après cette rencontre : le travail dans le domaine de la protection des droits de l’homme et auprès des victimes de la violence d’État, l’écoute des témoignages de personnes torturées dans des lieux de privation de liberté, la situation politique au Brésil avec l’arrivée de l’extrême droite dans le pays, la vie dans les Cévennes et l’organisation des archives de l’œuvre de Deligny, la rédaction de la thèse, la formation clinique et le soin aux victimes de la violence, assument la fonction de prisme d’analyse des concepts, des dispositifs et des pratiques proposés par l’auteure. C’est à travers ces optiques que le texte propose une réflexion sur les significations possibles et le pouvoir de penser avec Deligny ce seuil ténu entre violence et soin. Les notions d’humain, de mémoire, de sujet, d’institution, de clinique, de soin, de cartographie, d’exclusion, d’inégalité et de violence... composent ce parcours pour ouvrir une réflexion clinique-politique collective à partir de Deligny et du travail de tous ceux qui l’ont accompagné dans les différentes entreprises qui constituent son histoire.
Mots-Clés : Fernand Deligny | Droits de l’Homme | Violence | Sujet | Humain | Pratiques de soin
Versión en español
Abstract English Version